David Rosenberg est le « Golem de New Edo », le Dæmone Eraser, le démon revenu d'entre les morts qui efface ses victimes. Il est le Gladiateur le plus célèbre de l'Aire Humaine, une star sans équivalent dans l'histoire du Jeu, un combattant déjà mort n'ayant plus rien à perdre depuis qu'il sait sa femme plongée dans un coma dont elle ne reviendra pas. à moins qu'il ne tue à cinq reprises... « Pas d'innocent, pas d'enfant. Et tu retrouveras ta femme. Vivante. » Tel est le marché, le contrat faustien que lui propose l'Alèphe, un Guerrier du temps, l'une des plus mystérieuses créatures des Sept Berceaux, un géant insectoïde aux motivations impénétrables...
Thomas Day, né en 1971 à Paris, est un écrivain de SF et de fantasy de langue française. Il a publié une quinzaine de romans depuis 2002, parmi lesquels L’Instinct de l'équarrisseur ou Le Trône d’ébène. Son roman La Voie du Sabre (adaptée en bande dessinée aux éditions Glénat) a reçu le Prix Julia Verlanger en 2003. Il mêle fréquemment des éléments fantastiques à ses récits, et se caractérise par un imaginaire très documenté et une écriture percutante. Infatigable voyageur, il aime tout particulièrement l’Asie du sud-est, les Rocheuses et l’Ecosse. Quand il n’écrit pas, il travaille comme directeur de collection dans une grande maison d’édition. Il réside en région parisienne.
Ce roman suit les pas de David Rosenberg, alias Daemone Eraser, gladiateur professionnel dans un futur totallement pulp, avec canons lasers et vaisseaux plus rapides que la lumière. C'est donc un combattant professionnel, payé pour des duels télévisés à mort, qui n'a plus vraiment le goût à la vie depuis la mort de sa femme. Mais un extra-terrestre lui propose de retrouver sa femme pour peu qu'il assassine, en-dehors de l'arène, 5 personnes. Et naturellement, notre héros accepte. Comme vous pouvez l'imaginer, pour accepter ça, la moralité de notre personnage principal est pour le moins élastique. Je dirai pour simplifier qu'il n'en a tout simplement pas. Et donc il tue, massacre, ventile, explose, découpe, tous les adversaires que l'extra-terrestre met sur son chemin, sans jamais oublier son objectif. Il faudra attendre la dernière mission pour qu'il comprenne à la fois la vanité de son acte, mais également qu'il faut savoir laisser les morts reposer en paix. ce qui est une bonne chose, même s'il a pour ça massacré un sacré paquet de monde. Une question m'a toutefois taraudé durant toute la lecture : pour être aussi torturé par la mort de sa emme, il devait ressentir une culpabilité certaine, non ? Pourquoi ? Il l'a tuée ? On ne le sait pas, et ça ajoute un certain piquant à cette lecture qui serait, sinon, presque morne. Piquant renforcé par la conclusion très rédemptrice de cette histoire, qui a toutefois un côté curieux après l'abime dans lequel Daemone Eraser a plongé, semble-t-il avec joie. Pas parce qu'il ne s'y passe rien, hein : entre le sexe et les scènes de combat, je peux dire que j'ai été rassasié d'action. Pas non plus parce que les décors sont en carton pâe : d'une part ça n'est pas le cas, et d'autre part c'est sans intérêt dans ce genre d'histoire. Plutôt parce que le scénario global semble extrêmement basique : daemone va quelque part avec ses deux acolytes, tue tout le monde, rentre chez lui et déprime. Ca donne donc une histoire sympathique, que j'ai lue tranquillement pendant les vancances, et qui m'a bien reposé la tête.
Super livre. Sans prétention se lit très vite avec beaucoup d'actions et une réflexion intéressante sur l'homme et le rapport au passé. Les personnages sont cohérents et marquants.
Roman très ancré dans le space opéra et le pulp. Comme un hommage à la "SF de papa", ce dont l'auteur ne se cache pas, Daemone est une refonte d'une nouvelle parue autrefois dans un magazine spécialisé.
On y suit un gladiateur des temps modernes chargé par un mystérieux individu de tuer 5 personnes en échange de quoi il pourra retrouver sa femme (morte quelques années auparavant) et retrouver sa vie perdue.
Pas le roman de l'année, mais un roman qui atteint son objectif : fournir une série B littéraire qui se dévore avec un plaisir (presque) coupable.
Etonnée par ce roman. Je me suis pas mal questionnée après la lecture, mais c'est un bon livre qui se lit bien. Pour un auteur qui se dit novice dans le genre SF, chapeau !