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Cinq mémoires sur l'instruction publique

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C'est à Condorcet que l'on doit la théorie la plus complète et la plus moderne de l'école républicaine. Deux textes en organisent le développement, Les Cinq mémoires sur l'instruction publique publiés en 1791 et le Rapport sur l'instruction publique publié en 1792. On trouvera dans le présent volume le texte intégral des Mémoires. Pour la première fois, l'idée philosophique de l'institution scolaire est pensée dans sa complexité et en rapport avec la souveraineté populaire : protéger les savoirs contre les pouvoirs, considérer l'excellence comme la forme la plus haute de l'égalité, voir en chaque enfant un sujet rationnel de droit, se garder d'assujettir l'instruction publique aux volontés particulières et à l'utilité immédiate, telles sont quelques-unes des thèses majeures proposées par Condorcet. Ce faisant, il soutient qu'instruire n'est ni informer ni conformer et que c'est peut-être trop en faire que d'instaurer une " éducation nationale ".

380 pages, Paperback

First published August 24, 1993

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Nicolas de Condorcet

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Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, Marquis of Condorcet, known as Nicolas de Condorcet, was a French philosopher and mathematician. His ideas, including support for a liberal economy, free and equal public instruction, constitutional government, and equal rights for women and people of all races, have been said to embody the ideals of the Age of Enlightenment and Enlightenment rationalism. He died in prison after a period of flight from French Revolutionary authorities.

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Profile Image for Yann.
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July 20, 2011
J'ai été subjugué par la personne du marquis de Condorcet, et par ces discours, dont voici l'exorde:
"L'instruction publique est un devoir de la société à l'égard des citoyens.
Exorde : "Vainement aurait-on déclaré que les hommes ont tous les mêmes droits; vainement les lois auraient-elles respecté ce premier principe de l'éternelle justice, si l'inégalité dans les facultés morales empêchait le plus grand nombre de jouir de ces droits dans toute leur étendue.
L'état social diminue nécessairement l'inégalité naturelle, en faisant concourir les forces communes au bien-être des individus. Mais ce bien-être devient en même temps plus dépendant des rapports de chaque homme avec ses semblables, et les effets de l'inégalité s'accroîtraient à proportion, si l'on ne rendait plus faible et presque nulle, relativement au bonheur et à l'exercice des droits communs, celle qui naît de la différence des esprits.
Il est impossible qu'une instruction même égale n'augmente pas la supériorité de ceux que la nature a favorisés d'une organisation plus heureuse.
Mais il suffit au maintien de l'égalité des droits que cette supériorité n'entraîne pas de dépendance réelle, et que chacun soit assez instruit pour exercer par lui-même, et sans se soumettre aveuglément à la raison d'autrui, ceux dont la loi lui a garanti la jouissance. Alors, bien loin que la supériorité de quelques hommes soit un mal pour ceux qui n'ont pas reçu les mêmes avantages, elle contribuera au bien de tous, et les talents comme les lumières deviendront le patrimoine commun de la société.
[...]
Il est encore une autre inégalité dont une instruction générale également répandue peut être le seul remède. Quand la loi a rendu tous les hommes égaux, la seule distinction qui les partage en plusieurs classes est celle qui naît dé leur éducation; elle ne tient pas seulement à la différence des lumières, mais à celle des opinions, des goûts, des sentiments, qui en est la conséquence inévitable. Le fils du riche ne sera point de la même classe que le fils du pauvre, si aucune institution publique ne les rapproche par l'instruction, et la classe qui en recevra une plus soignée aura nécessairement des mœurs plus douces, une probité plus délicate, une honnêteté plus scrupuleuse; ses vertus seront plus pures, ses vices, au contraire, seront moins révoltants, sa corruption moins dégoûtante, moins barbare et moins incurable. Il existera donc une distinction réelle, qu'il ne sera point au pouvoir des lois de détruire, et qui, établissant une séparation véritable entre ceux qui ont des lumières et ceux qui en sont privés, en fera nécessairement un instrument de pouvoir pour les uns, et non un moyen de bonheur pour tous."
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