Lors du tremblement de terre de 1923, qui a dévasté la région du Kanto et entraîné plus de cent quarante mille morts, la Coréenne Yonhi Kim devient, question de survie, la Japonaise Mariko Kanazawa. A la fin de sa vie, alors qu'elle est veuve, mère d'un chimiste et grand-mère de trois petits-enfants, le mystère de sa naissance lui est dévoilé : le prêtre catholique qui l'avait recueillie dans son église lors du tremblement de terre, surnommé monsieur Tsubame, était-il l'instrument du destin qui a permis à cette hirondelle de s'élancer hors du nid?
Aki Shimazaki is a Canadian novelist and translator. She moved to Canada in 1981, living in Vancouver and Toronto. Since 1991 she has lived in Montreal, where she teaches Japanese and publishes her novels in French. Her second novel, Hamaguri, won the Prix Ringuet in 2000.
Je ne m'en lasse pas. Je découvre le Japon des années 20 et des tensions avec la Corée. On y découvre les origines de Mariko Takahashi. Si au premier tome on retenait d'elle l'épouse infidèle, elle apparaît ici sous un jour nouveau, qui suscite la compassion et la rend nettement plus sympathique. Un secret est révélé : elle est une zaïnichi, une étrangère, coréenne, chose inconnue de son propre fils Yukio et de toute sa descendance !
J'ai regroupé toutes les chroniques des tomes après le premier parce que même si chaque petit livre peut se lire indépendamment, ils nous montrent les différentes facettes d'une même trame à travers les différents personnages qui la composent et se font écho. Cette très belle série nous permet d'explorer la grande histoire du Japon à l'époque de la seconde guerre mondiale (les bombes atomiques, les relations avec les Coréens émigrés au Japon) et l'histoire d'une famille et de ses secrets. Il y en a, des secrets ! Des secrets causés par des hommes mariés et les femmes qui les aiment, mais qui se répercutent bien évidemment sur les enfants, au point d'en arriver jusqu'au meurtre. Ce qui m'a plu dans cette série, outre la guerre vue du côté Japonais, c'est l'écriture délicate, parfois crue, d'Aki Shimazaki et son talent pour nous accrocher sans en avoir l'air avec son écriture juste et tout en finesse.
Tout un départ, selon mes goûts, du tome précédent! On a le droit maintenant à un nouveau récit, toujours dans la même famille, de la grand-mère Mariko Kanazawa qui a survécu non seulement à la bombe nucléaire, mais aussi au tremblement de terre de 1923 dans la région de Kanto dont les autorités se sont servis pour exécuter une tuerie de masse des Coréens dans la région (événement dont j'ai appris l'existence une semaine avant d'avoir lu le roman, donc c'était certainement un bel ajout!!).
J'ai trouvé la narration plus fluide, beaucoup moins répétitive des événements des tomes précédents (on fait plutôt plus allusion à la descendance que de s'immiscer dans leur récit) et bien que le caractère didactique survient de nouveau (encore et toujours dans les dialogues entre adultes et enfants, les deux apportant à la discussion [est-ce une poétique d'une dialogue inter-générationnel? ça aurait du sens]), je l'ai probablement apprécié davantage parce que je connaissais beaucoup moins les événements.
J'avoue avoir été plutôt surpris des discussions du racisme des Japonais·es envers les Coréen·nes, c'est quelque chose dont j'entends de plus en plus parler depuis maintenant 2 ans (et dont mes propres lectures ont fini par m'informer) et d'en montrer l'éventail des formes prises, étalées sur plusieurs années, en plus d'y ajouter un récit tragique en une petite centaine de pages, a certainement demandé un effort de concision. Je pense que la métaphore du titre est aussi beaucoup mieux déployée dans le texte (et sous plusieurs formes) que dans les deux précédents tomes, il y avait un vrai plaisir à retrouver ses multiples usages discrets ou non dans le roman.
Bref, j'ai vraiment une meilleure idée de la fresque d'ensemble et le style, à mon avis, à vraiment pris une belle tournure (et je ressentais vraiment les émotions en lisant le texte ce que je n'avais pas eu dans les deux précédents) et j'anticipe beaucoup plus positivement le prochain récit de la série.
Troisième opus du Poids des secrets, et le mille-feuille narratif se met en place doucement : c'est enfin une belle lecture pour moi ! J'ai trouvé les scènes plus construites et incarnées, les descriptions empreintes de mélancolie, et les motifs de la Nature délicatement entrelacés avec les souvenirs de la narratrice... on en apprend un peu plus sur l'histoire du Japon, que je ne connaissais pas (la Corée colonie du Japon impérial, les exactions contre les coréens après le tremblement de terre de 1923...) : beaucoup de souffrances mais aussi beaucoup d'humanité, avec des personnages féminins doux et rédempteurs.
So far, this novel is my favorite one from the series. I found it way more interesting than the two previous installments, since the beginning of the story takes place in the midst of Japan's forced occupation. We are in Japan (rather than in Korea) where the main character Yonhi’s family is living. Living amongst Japanese people, they are hiding their true identities, they are actually Korean. They will have to take Japanese names just like their compatriots who stayed in Korea and who are living under the rule of Japan, since they are persecuted and discriminated. Even when Japan was defeated and Korea became independent, the attitude towards Korean in Japan didn’t change and Yonhi/Mariko still hides her identity years later.
It was the first time I was reading a book about that period, and I absolutely loved it. I guess it was even harder for Aki Shimazaki to write about this and to stay some kind of faithful to the experiences that many Korean people went through during this period, since she is Japanese.
I loved reading about Mariko’s story and her struggles. It was interesting to confront two different perspectives in the book. Mariko and Mrs. Kim have similar backgrounds. They have the same family name and both are Korean living in Japan. Yet, Mariko is hiding her identity from everyone, including her family, while Mrs. Kim fully embraces her Korean identity and doesn’t want to hide who she really is and become Japanese because the government is telling her so.
It was a powerful book with beautiful writing dealing with a difficult subject. I’m curious to see if I will like the rest of the series as much as this one.
Ne pas toujours croire les libraires quand ils te disent qu'ils n'ont pas le tome 2 mais que chaque tome peut se lire séparément. Ceci est un tome 3 et j'aurais dû attendre d'avoir trouvé et lu le tome 2 ! Alors ce n'est pas la fin du monde et ça n'empêche pas de comprendre le texte mais, arrivée à la moitié, en voyant apparaître des personnages du premier tome, j'ai compris qu'il me manquait quelques informations. je vais donc reprendre au tome 2 ;-)
A part ce petit détail, j'ai autant aimé ma lecture qu'au premier tome.
This third book of the series is better than the second one and the story is more interesting and intriguing. In this book, readers discover the life of Yukio's mother, who survived two tragedies, suffered inwardly family drama, and bore hidden secrets never revealed to anyone in her family. This book combines individual drama with large scale tragedies within Japan's History.
So far it is the best of the series and cannot wait to read the other books of the series.
On suit le parcours de la mère de Yukio, où on découvre qu'elle est en fait d'origine coréenne, secret qui est le fardeau de tout coréen de sa génération vivant au Japon. J'ai beaucoup aimé ce volume du cycle, sur une période moins connue de l'histoire japonaise, et si la filiation secrète est encore une fois une des révélations finales u peu grosse, j'ai trouvé le reste touchant. Sans compter que le style m'a paru cette fois épuré et jamais simpliste, comme ça a parfois été le cas sur les deux volume précédents.
Extrêmement touchant, le rythme de ce roman est plus intéressant que les deux premiers tomes de la pentalogie. L'emphase sur les discriminations des Coréens au Japon est bien amenée. Toujours dans un style très épuré mais poétique Aki Shimazaki réveille toute la nostalgie et les blessures des secrets de famille mêlés au poids de l'histoire.
Ce petit roman a pour personnage principal Yonhi Kim, rebaptisée Mariko Kanazawa par sa mère, qui souhaite ainsi la protéger de la xénophobie envers les coréens. Mariko est la mère de Yukio, dont on fait la connaissance dans les tomes précédents. La première partie se passe pendant l'enfance de Mariko, puis la seconde à l'âge adulte
Il y a quelques mystères dans l'histoire
C'est mon tome préféré jusqu'à présent, même si je sens que cette série ne deviendra pas pour autant une de mes séries préférées.
Le livre nous en apprend beaucoup sur l'histoire japonaise, ici par rapport au traitement des Coréens J'aime beaucoup suivre les différents personnages de cette série, voir ce qui les préoccupe, souvent pendant toute leur vie. Les histoires de Shimazaki sont très touchantes et informatives.
One has to read the 5 books one after the next and in the right order : 1. Tsubaki 2. Hamaguri 3. Tsubame 4. Wasurenagusa 5. Hotaru
This is a Japanese writer so it starts slow and for sure, not with trumpets and explosions or big tralala. I liked the first books but it was growing crescendo by each book and, getting to know several characters from the same story, I was each time more moved and touched by this beautiful and so poetic story. The way it is told, from different characters, that you meet in each books through a different perspective, how you get to learn their secrets... and how the weight of these secrets deeply impacted their lives...
Tsubame est le troisième volet de la pentalogie "Le poids des secrets". Chaque bouquin en nous apprend un peu plus sur les secrets de cette famille à travers le récit de un des personnages. L'écriture est toujours inspirée et varie selon le personnage. Chaque bouquin ajoute une pièce au puzzle qui reste cohérent et intéressant. Il y a une notion de destin inévitable et de rappels (les coquillages, les camélias) entre les bouquins et les événements des vies des personnages qui rendent l'oeuvre unitaire et évitent la possible fragmentation.
Pour moi le plus bel opus jusque-là! Le poids des secrets devient de plus en plus lourd, en effet. Mais pas seulement : il gagne aussi en profondeur, en humanité. Derrière la pudeur de l’écriture, on sent la douleur, la honte comme une forme de contrition silencieuse, celle d’un peuple qui vit avec la mémoire de ses fautes. Aki Shimazaki transforme la culpabilité en beauté, sans chercher à absoudre, juste à supporter, avec une grâce toujours plus dépouillée .
Le poids des secrets que Mariko a à porter est si lourd! Dans ce 3e opus, c’est de son point de vue que nous vivons l’histoire, que tout est remis en contexte. Le jugement fait place à la compassion. Je ne me lasse pas de cette écriture fine et retenue. Et j’en apprends tant sur le Japon et la Corée!
Avec Tsubame, Aki Shimazaki nous présente dans sa pentalogie Le poids des secrets un troisième volume fascinant. Un roman explorant un sujet très sérieux; c'est-à-dire la discrimination raciale que les Coréens vécurent au Japon au début du 20e siècle; que ce soit après s'y être installés pour y vivre une nouvelle vie que quand la Corée du Nord et du Sud furent colonisées par le Japon. C'est un sujet sombre explorant la discrimination raciale qui existe dans ce pays; notamment durant le tremblement de terre du Kanto de 1923 qui affecta la communauté coréenne.
Dans son récit, le roman présente l'histoire de Yohni, une coréenne née au Japon; vivant avec sa mère et son oncle. Sans connaître l'existence de son père dont l'identité reste toujours secrète. De son enfance, la vie reste somme toute assez paisible, mais quand advient le terrible tremblement de terre de 1923 qui a affecté la région du Kanto; une énorme hystérie collective s'empare de la population et des autorités qui s'en prennent après les coréens. Voulant protéger son enfant d'un tel enfer, la mère de Yonhi la conduit dans une église pour s'y réfugier; exigeant à sa fille de cacher son identité sous le nom de Mariko.
Mariko Kanazawa.
Une identité qu'elle devra garder secrète toute sa vie. Jusqu'à ce que, bien des décennies plus tard, son passé la rejoindra quand un événement public honorant la mémoire des coréens disparus suite aux événements de 1923 aura lieu. Un événement durant lequel elle rencontrera une coréenne qui lui permettra de résoudre un secret irrésolu de sa mère.
Comme dans tous les tomes de cette pentalogie, des secrets de famille sont explorés. Et comme dans les deux romans précédents, la Seconde Guerre mondiale et la bombe atomique y sont abordés. Mais cette fois-ci, l'exploration de Nagasaki y est beaucoup plus indirecte. Cette fois-ci, le drame exploré est un cataclysme naturel. Dont l'impact sera important pour le Japon, mais aussi sur la population coréenne qui sera traitée comme bouc émissaire par les autorités du pays.
Écrit dans un style concis et à l'indicatif présent, ce livre aborde les tabous du Japon; toujours difficiles pour certaines personnes de la population japonaise. Des tabous qui révèlent une triste réalité du pays et de sa population; c'est-à-dire son mépris et sa condescendance envers des communautés étrangères vivant dans ses frontières, mais aussi dans les contrées que le Japon a colonisé. Une horrible réalité rejoignant d'autres pays qui continuent encore à nier leurs tabous de colonisation, mais aussi leurs préjugés racistes envers différentes communautés étrangères.
Quant à l'évolution de l'histoire, je vous laisse découvrir. Mais au final, j'ai eu beaucoup plus de plaisir à lire ce troisième volume là que Hamaguri. Car si ce roman était très bon, il offrait des petites redondances avec Tsubaki. Tandis que pour Tsubame, le changement de sujet principal, ainsi que la tragédie figurée, offrait une énergie différente et très actuelle. Et avec la popularité importante des drames coréens à travers le monde, le sujet de la population coréenne est un sujet qui saura vite rejoindre l'intérêt des téléspectateurs et téléspectatrices.
Ainsi, Tsubame est un autre beau moment de lecture pour les admirateurs et admiratrices de la romancière Aki Shimazaki. Une écrivaine dont la prose m'épate de par sa concision et la richesse de ses intrigues et thématiques.
Après le fils (demi-frère), la fille (demi-soeur), j’invoque la mère. Aki Shimazuki n’en a pas fini avec cette famille complexe dont les membres ont chacun vécu bien des drames du Japon du XXe siècle.
Je ne m’attendais pas à trouver le récit de Mariko, la mère de Yukio, encore plus poignant, intéressant et passionnant et pourtant. Après le récit d’un amour interdit avec juste le drame de Nagasaki en toile de fond, l’autrice prend un autre sujet sensible : celui du sort des Coréens par les Japonais.
Voici la nouvelle ligne directrice qu’incarne Mariko, la mère de Yukio et maîtresse du père de Yukiko, que nous n’avions croisé que dans ses rôles mais qui ne se limite tellement pas à ça. L’histoire démarre lorsqu’elle est enfant et on découvre qu’elle fait partie avec sa famille de ces Coréens déportés au Japon (qui a mis la main sur leur pays) pour travailler dans leurs usines. Et on découvre avec elle, tout le sort qui leur est réservé : le vol de leur identité, l’esclavage presque dans ces usines, le racisme et la violence qui même après la libération leur empêche de dire qui ils sont vraiment. C’est terrible.
En plus de cela, Mariko incarne encore un autre drame, elle est l’une des victime du séisme de Tokyo de 1923 avant d’être à Nagasaki (mais pas sur le lieu même) lors du largage de la bombe. Pauvre femme ! Et pourtant, elle a survécu, aimé, attendu, espéré, eu un enfant, un amant, un époux, une vie !
C’est à nouveau avec beaucoup de pudeur, mais une plume plus pleine de chaleur et d’émotion, je trouve, qu’Aki Shimazaki nous compte ainsi son destin d’un drame à l’autre, d’une perte d’identité à l’autre, avec le désir pourtant d’avouer, de dire qui elle est, et de trouver également sa place et son identité, ses racines (car elle ne connaît pas son père) au milieu de cela. C’est à nouveau, poignant, tragique, mais raconté avec beaucoup de retenue et un prisme peut-être un peu plus poétique, vu le poids de la religion dans celle qu’on nomma en japonais Mariko, en hommage à la Vierge Marie.
Et cerise sur le gâteau, l’autrice nous offre un regard critique sur tout cela. Elle dénonce le traitement fait aux Coréens. Elle montre que certes la majorité des Japonais a suivi aveuglé par la propagande gouvernementale, mais que certains plus au fait, se sont révoltés, ont aidé, ont dénoncé. C’était nécessaire et le poids de ce secret, non romantique, mais identitaire, fondateur de qui est Mariko, fut poignant à lire.
Différent des tomes précédents, celui-ci met non pas en lumière un amour impossible, mais la force d’une femme coréenne, forcée de se faire passer pour japonaise, dans les drames du début de ce XXe siècle que l’autrice n’hésite plus à critiquer. C’est émouvant, c’est terrible, ça tort le coeur, mais c’est beau également de voir en elle une telle force pour avancer et déployer ses ailes. Un texte vraiment à lire pour comprendre ces sociétés !
"Tsubame", la tercera joya del Quinteto de Nagasaki de Aki Shimazaki, me ha transportado a los momentos previos al devastador terremoto de Kanto en Japón. Shimazaki, con su habitual maestría, utiliza el simbolismo de las golondrinas —aves que vuelan en busca de libertad, ya sea para escapar de las inclemencias del tiempo o quizás de desastres naturales— para tejer una narrativa que explora la profundidad de la supervivencia humana, la identidad y la libertad. Esta entrega sumerge en temas complejos como el cambio de identidad y de origen por necesidad de supervivencia, los matrimonios políticos e internacionales, y la crianza de hijos sin un padre conocido, mostrando cómo, a pesar de las tragedias, las personas pueden mantener un corazón tan grande como el cielo y fuerte como un roble. La tensión entre japoneses y coreanos se explora con delicadeza, destacando la dolorosa realidad de tener que vivir ocultando su propia identidad, cambiarse el nombre y negar los ancestros, todo ello en el deseo innato de volar hacia la libertad. La autora vuelve a demostrar su habilidad única para crear una atmósfera que es a la vez íntima y expansiva, conectando la lucha personal con eventos históricos de gran envergadura. La metáfora de las golondrinas, seres que migran para ser libres o para sobrevivir, resuena a lo largo de la novela, simbolizando la búsqueda constante de los personajes por un lugar donde puedan ser verdaderamente ellos mismos. El Quinteto de Nagasaki se confirma como una caja de sorpresas literarias, y "Tsubame" es una pieza imprescindible de este rompecabezas emocional e histórico. Con el corazón lleno de anticipación y la mente fascinada por la habilidad narrativa de Shimazaki, me preparo para sumergirme en la cuarta entrega, "Wasurenagusa". La pluma de Shimazaki sigue siendo un imán que me mantiene pegada a la saga, ansiosa por descubrir qué nuevos horizontes explorará en la continuación de esta historia envolvente.
Je mets un commentaire pour l'ensemble de la pentalogie:
J’avais ce coffret de 5 courts romans depuis un bon moment et je ne sais pourquoi j’ai mis tant de temps à les lire. Chaque roman raconte l’histoire liée de deux familles selon le point de vue d’un protagoniste différent à chaque fois. L’ensemble fonctionne comme une sorte de puzzle ou de jeu de piste. Le premier roman s’ouvre sur une lettre laissée par une mère à sa fille qui va la pousser à vouloir en savoir plus. La trame principale est la relation entre deux enfants, un garçon et une fille, qui ignorent dans leur enfance qu’ils sont issus d’un même père. À travers leur histoire et leur quête de vérité, nous remontons dans le temps et comprenons les secrets portés par chaque génération. Nous voyageons aussi au Japon et découvrons des épisodes de son histoire très connus, comme le bombardement de Hiroshima, ou moins connus, comme le traitement réservé aux coréens ayant immigré au Japon.
Chaque tome porte le nom d’un élément naturel, fleur, coquillage ou animal…L’ensemble est extrêmement bien écrit et bien structuré. On ne se rend pas compte que l’on lit, on est totalement happé par le récit et on veut connaître la suite.
Je vous conseille donc la lecture de ce petit bijou
Dans ce troisième tome, nous suivons Yunhi alias "Mariko", la mère de Yukio. Dans ce livre, il est question de son enfance puis de sa vieillesse, puisque le reste de sa vie est évoqué dans les deux autres tomes précédents.
Mariko est d'origine coréenne, du moins, à moitié par sa mère. Or, à l'époque, les Japonais étaient terribles envers eux. Parias par excellence, on les forçait à changer de nom pour le japoniser, à renier sa nation, à ne jamais être plus qu'un étranger. Lorsque survient un séisme d'une grande amplitude, certains japonais en profite pour massacrer les immigrants coréens. Pour la jeune Yonhi, c'est le début d'une vie de crainte d'être découverte, mais aussi d'amour en la personne de son enfant Yukio et de son mari, monsieur Takahashi. Pourtant, en fin de vie, l'exhumation d'une fosse commune, son passé pourrait bien la rattraper.
"Tsubame" est le nom de l'hirondelle, au Japon. Un oiseau qui vit en couple, partage les tâches du nid et qui migre vers le sud en hiver. Dans l'orphelinat de Mariko, il y avait des hirondelles.
Encore un très bon livre! Remplis d'histoire, parfois choquante! Mais parfois aussi très humaine. Vivement la suite de cette histoire à cinq voix.
Catégorisation: Roman fiction québécois, littérature adulte Note: 8/10
Tsubame raconte l’histoire de Yonhi Kim, une jeune Coréenne vivant au Japon qui doit changer d’identité et d’origine afin de survivre aux rafles qui surviendront après le tremblement de terre de 1923 qui toucha la région japonaise du Kanto. Maintenant renommée Mariko Kanazawa et éloignée de sa mère, elle se retrouvera dans un orphelinat où elle rencontrera un prêtre surnommé Tsubame qui s’occupera d’elle avant qu’elle puisse voler de ses propres ailes. Rendue désormais à la fin de sa vie et ayant gardé son secret tout ce temps, Mariko se retrouvera ébranlée dans ses convictions et ses choix en raison d’un événement inattendu relié à son passé.
Même si ce livre est le troisième d’un cycle de cinq et qu’il s’agit du premier livre que je lis de cette écrivaine, j’ai beaucoup aimé l’histoire racontée par Aki Shimazaki. Situé au cœur de la pentalogie Le poids des secrets, Tsubame met de l’avant la vie de personnages que nous retrouvons dans les autres livres du cycle. Autrice d’origine japonaise habitant Montréal depuis trente-cinq ans, Shimazaki a remporté de nombreux prix pour son œuvre et sa carrière. Tsubame est le premier de ses romans que je lis, mais j’espère que ce ne sera pas le dernier!
Troisième opus où l'on suit le parcours de la mère de Yukio, Mariko. Contrainte de dissimuler toute sa vie son origine pour le bien-être de sa famille. Discrète, comme son fils, secrète, on découvre une femme délicate et un brin mélancolique. On découvre les relations entre Japonais et Coréens en ces temps troublés, les mœurs japonaises dans leurs rapports à l'étranger et la place marginale de la religion catholique au Japon. Encore un tome passionnant où l'on en apprend plus sur les origines de Mariko et l'ascendance de Yukio. le style coule toujours de lui-même et les descriptions ont toujours un bel accent poétique et floral. La nature a une jolie place dans ces pages. Mélancolique et dans le même temps plein d'espoir de renouveau. Une hirondelle ne fait pas le printemps, deux en revanche...
Este livro acontece anos antes, em 1923 na altura de um grande terramoto e do abuso dos coreanos pelos japoneses. Aqui seguimos Yonhi que tem 12 anos e é filho ilegítimo confiado a um padre. sua mãe desaparece para nunca mais regressar a casa com segredos sobre si e que não pode revelar ao filho. Carrega o nome de Mariko depois da sua família ter cortado laços com ela pelos segredos que carregava com ela e que escondia de Yonhi e do falecido marido. Mais tarde descobre a identidade do seu pai aquando de um encontro com uma senhora que lhe entrega um jornal deixado pela sua mãe.
Se por um lado desenvolvemos uma certa repulsa por Mariko a meio do livro deixamos apaixonar-nos pela sua inteligência, dor e humanidade.